Comment trouver un bon coin à champignon (suite)
J’étais en forêt. Là, vous vous dites, tous en chœur : ça y est, il recommence avec ses conneries, la forêt, les champis, les feuilles d’automne, etc. Y’en a marre de la verve champignonesque : Comment trouver un bon coin à champignon
Vous n’auriez pas tort, mais attendez un peu la suite.
Enfin, quand je dis « vous », je parle des deux personnes en demi qui ont lu le premier article. Deux personnes et demi parce qu’en regardant de plus près, vous savez (vous deux), on peut voir les provenances des visites. J’ai malheureusement constaté qu’un internaute s’était perdu sur mon blog en tapant : « bite en forme de champignon ». Véridique.
Bref
.
J’étais donc en forêt en quête de champignon. Attendez la suite.
J’avance, je progresse, je farfouille telle une bête féroce, un sanglier monstrueux, un carnassier non-identifié, de quoi créer une légende rurale.
Lorsque je tombe sur un brave bucheron. Eh oui, c’est l’époque, les feuilles tombent, les arbres les suivent.
Une fois revenu de sa surprise (je vous l’ai dit, une bête féroce : il a cru que c’était une biche ou un blaireau – il avait peut-être pas tort), le bonhomme s’avère très sympathique.
Il m’apprend que les bucherons louent des parcelles du bois communal qu’ils peuvent débiter ensuite comme bon leur semble. Ça leur fait du bois de chauffe à bas coût et la mairie se débarrasse de la corvée bois. Vous le saviez ? Moi, franchement, j’étais scié (bois etc.) d’apprendre une telle révélation, qui compromet (certainement) les plus hautes strates de la république. Il doit y avoir des pots de vin et compagnie, c’est sûr !
De fil en aiguille, je lui apprends que je cherche des champignons… Que n’avais-je pas dit !
Le visage de l’homme, encore débonnaire il y a deux secondes, se ferme d’un coup. Ses traits se durcissent, l’oeil devient menaçant.
- Qu’avez-vous dit, jeune homme ? tonna-t-il d’une voix de cerf en rut. Des champignons ? Ici, c’est mon territoire, petit merdouille gluante toute droit sortie du trou de balle d’un ragondin crevant ! (C'est vraiment vulgaire, par moments, un bucheron).
Là-dessus, le voilà qui brandit sa puissante tronçonneuse !
- Mais, mais, je ne suis pas un tronc, lui dis-je, apeuré…
- Hors de ma vue, pourriture mytilicole !
Ni une, ni deux, je m’enfuis (passé simple) à toutes jambes.
Bon, j’exagère peut-être un tantinet sa réaction. En tout cas, il était devenu sacrément austère (de bois). Tout ça pour dire, quand même, que les champignons, ce n’est pas aussi innocent que l’on croit. Je dirais même que c’est une affaire de vie et de mort, dans les campagnes.
Mais je me rends compte que je ne vous ai toujours pas révélé l'emplzement d'un bon coin à champignon. Promis, je le fais la prochaine fois. Si je suis encore entier.
(cette image n'a pas de lien avec le reste mais je la trouve jolie, non?)